Maoz Tsour, cinq interprétations du chant de Hanouka

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Maoz Tsour, Rocher puissant, est un poème qui aurait été écrit au XIIe ou au XIIIe siècle à l’époque des Croisades, chanté depuis les huit soirs de Hanouka, après l’allumage des bougies de la Hannoukia.

Les premières lettres des cinq premières strophes, il y en a six en tout, forment l’acrostiche du prénom Mordehaï, מכדחי, vraisemblablement l’auteur du texte mais les chercheurs ne savent pas de qui il s’agit exactement.

La première strophe, écrite au présent, chante les louanges de l’Eternel, surnommé ici, Maoz Tsur, Rocher puissant et prie pour la reconstruction du Temple : Que soit reconstruit la maison de ma prière

Les quatre strophes suivantes, rédigées au passé, passent en revue l’une après l’autre les difficultés auxquelles les Juifs ont du se mesurer, d’abord l’esclavage en Egypte, puis l’exil en Babylonie, puis Pourim et Hanouka. On ne chante la dernière strophe, de nouveau écrite au présent, que depuis le XVIIe siècle. Elle se réfère sans doute aux Croisades, l’époque où le texte a été écrit et elle n’était pas lue de peur de réactions violentes de la part des Chrétiens. Pour certains le Roux dont il est question dans la dernière strophe est l’empereur Frédéric Barberousse.

  1. La version traditionnelle

 

2. Une interprétation de Yonathan Razel sur une mélodie qu’il a composée

 

3. A la manière des Juifs du Maroc

 

4. Eviatar Banaï chante Maoz Tsur sur une mélodie des Hassidei Breslav

 

5. Par le duo Yonina
 

Pour les hébraïsants, une belle explication de la chanson :

 

 

Maoz Tsur a inspiré à la compositrice israélienne Naomi Shemer (celle qui a écrit Jérusalem d’Or et de lumière), sa chanson שבחי מעוז , Shiv’hei Ma’oz, Louanges de la Forteresse. A Hanouka, en 1971, pendant la Guerre d’Usure entre les Egyptiens et les Israéliens, elle avait rendu visite à des soldats dans l’un des fortins près du canal de Suez. Les soldats avaient fabriqué une hannoukia à partir de vieilles douilles d’obus. Dans sa chanson, interprétée ici par Hava Alberstein, il est question de la nostalgie des soldats pour leur foyer et du fait que les ennemis veulent prendre leur vie.

 

 

 

 

     
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