Et je savais que la mer aussi était un Lieu, Hava Pinhas-Cohen

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Esther Orner et moi-même continuons notre nouvelle aventure, la traduction à deux de poèmes en hébreu vers le français. Voici notre quatrième traduction de ce qui semble devenir un rendez-vous bimensuel.

Il s’agit de  Et je savais que la mer aussi était un lieu , un poème de Hava Pinhas-Cohen tiré du recueil הגנן, הכלבתא והשרמוטה, « Le Jardinier, le Chienne et la Pute. »

Hava Pinhas-Cohen est une poétesse israélienne née en 1955. Elle a publié de nombreux recueils de poésie pour la plupart primés. En 2007, elle a créé Kisufim, la Conférence de Jérusalem des Ecrivains Juifs.

Et je savais que la mer aussi était un Lieu

Et je savais que la mer aussi était un lieu
un lieu qui me blesse
un lieu qui s’étend en moi
comme une pierre au fond d’un gouffre

Et de là elle monte et descend en moi
un écran de silence en amont des cavernes
une pause entre chacun de mes pas
le passage entre un galop
et la plongée de son sommeil entre mes hanches.

©Hava Pinhas-Cohen traduit en français par Esther Orner et Rachel Samoul

Lire aussi :

  1. Une maison, un poème de Tehila Hakimi
  2. Le début de l’été, Maya Bejerano
  3. Sans carte de visite, Yaara Ben-David
     
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