Impasse de la Providence de Shmuel T. Meyer

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Je viens de terminer le nouveau recueil de nouvelles de Shmuel T. Meyer, Impasse de la providence publié chez Gallimard.  Shmuel T. Meyer me donne l’impression d’écrire l’hébreu en français.

C’est court, c’est précis, c’est fort, c’est impoli, c’est efficace et il y a les  petits détails qui font la vie en Israël, de la couleur de l’emballage de la levure au nom des yaourts, de la chakshouka au café botz, de la rue Yehoshuah Bin Noun à Dizengoff.

C’est dans l’actualité. Dans la nouvelle Au firmament, Shmuel T. Meyer fait allusion au destin tragique de l’animateur Doudou Topaz. Dans La visite de Ronit Elkabetz, il prend le point de vue du patron du miznone, du troquet où s’est tourné le film, La visite de la Fanfare.

Quelques nouvelles se déroulent en Suisse en écho au Juif pour l’exemple de Jacques Chessex.

Shmuel T. Meyer, écrit en français sur la réalité israélienne, traite le français comme l’hébreu, se partage entre Jérusalem et Genève, est publié chez Gallimard. Est-ce un écrivain israélien? un écrivain français? un écrivain suisse? un écrivain francophone? Un écrivain de langue française? Un écrivain juif? ou juste un écrivain sans concessions qui parle de solitude et de désespoir dans la langue qu’il s’est forgé.

A noter: l’un des textes intitulé Désert en lui a été publié dans le n°7 de la revue littéraire israélienne Continuum.

     
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