Continuum n°8: 50 ans après le Procès, présentation à Jérusalem

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Le 19  février 2012, à 18h30, Présentation du numéro 8 de la revue CONTINUUM, la revue des écrivains israéliens de langue française par Marlena Braester, Liliane Limonchick, Esther Orner et Rachel Samoul 

à la librairie Vice-Versa 1, rue Ben-Shatah 94147 Jérusalem Tel: 972 (0)2-6244412 Fax:972 ( 0)2-6244112

 Ce numéro est consacré à la mémoire de la Shoah avec : « 50 ans après le procès Eichmann » et « Transmission et traces de la Shoah » . Un dossier important est également consacré à Esther Tellermann – poète, psychanalyste, enseignante.

 

« 50 ans après le procès Eichmann » et « Transmission et traces de la Shoah »

Textes de Myriam Anissimov, Marcel Cohen, Esther Orner, Haïm Gouri, Michal Govrin, Michaël Prazan, Shmuel T. Meyer, Francine Kaufmann, Rachel Samoul, Ziva Postec, Yehouda Moraly…

Editorial

Le procès Eichmann a été l’occasion de rétablir l’anomalie historique qui constituait à taire le cri des rescapés de la Shoah.

Cinquante ans après, Continuum a demandé à des écrivains d’ici et d’ailleurs, certains témoins de l’événement, de décrire ce que le procès de 1961 a suscité en eux. D’où la question : « Eichmann et vous ».

Chaque auteur a répondu selon sa sensibilité et d’autres auteurs ont préféré évoquer ce que nous avons nommé dans le titre de la partie qui lui est consacrée des « traces » de la Shoah, dans un contexte simplement littéraire.

Michaël Prazan, Ziva Postec et Yehouda Moraly sont dans ce numéro la voix et l’œil de la caméra, l’importance du cinéma étant cruciale dans l’œuvre de mémoire.

Ce numéro ouvre aussi ses pages à l’œuvre d’Esther Tellermann, une œuvre où les échos de la Shoah ne s’apaisent pas, où la guerre extrême est vécue et dite jusqu’au bout, où l’inhumain est matière d’écriture poétique.

Les mouvements de sa voix sont multiples et aboutissent à la « parole pleine » du poème, ce que Laurent Fourcaut  appelle « un contre-monde ». Il s’agirait de pénétrer le poème par la voie du sonore, du langage contre la langue, selon l’analyse de Patrick Née, le rythme et le souffle agissant à contre syntaxe. Par la poésie, la perception se libère du concept, ce que Pierre-Yves Soucy montre dans un texte qui suit surtout l’ouverture des « légendes captives » – dans lesquelles le poète n’accepte pas de se laisser enfermer – à l’altérité.

La présence-absence de l’innommable dans Contre l’épisode est analysée par Bernard Desportes qui laisse sentir l’angoisse du vide « où tout bascule ». Un autre visage de l’absence est cerné dans Une odeur humaine, une absence que Jean-Michel Maulpoix saisit dans la voix de l’auteur – l’autre de l’auteur qui parle en lui.

Nous entendons la voix d’Esther Tellermann dans des poèmes inédits et dans un entretien avec Esther Orner pour nous dire que « l’écriture poétique tient… du secret, d’un lieu qui n’est pas visible, d’un lieu autre. C’est un lieu qui vous attend… »

©Continuum

 19 février à 18h30 Librairie Vice-Versa 1, rue Ben-Shatah 94147 Jérusalem

Tel: 972 (0)2-6244412



 

 
     
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