Sur les rives de Babylone de Lord Byron

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C’est en écrivant la promenade Rues Lord Byron, Jean Jaurès, Emile Zola que j’ai découvert le recueil Mélodies hébraïques du célèbre poète romantique anglais Lord Byron publié en 1818 dont est extrait ce poème, inspiré par le Psaume 137. C’est le seul psaume qui fait allusion à l’exil de Babylone après la prise de Jérusalem par le roi Nabuchodonosor en 586 av. J.-C

Dans le recueil Mélodies hébraïques, on trouve aussi le célèbre, Sur le jour de la destruction de Jérusalem par Titus

Sur les rives de Babylone nous nous assîmes et pleurâmes

Nous nous sommes assis auprès des ondes
de Babylone, et, nous avons pleuré en songeant à ce jour
où notre ennemi, teint du sang qu’il répandit à flots,
fit des hauts lieux de Jérusalem sa misérable proie, où vous-mêmes,
hélas ! filles désolées de Sion,
fûtes dispersées et fondîtes en larmes.

Tandis que nous contemplions tristement la rivière
qui roulait ses libres flots sous nos regards ;
les tyrans nous demandèrent un cantique :
mais l’étranger n’obtiendra jamais ce triomphe.
Oh ! puisse ma main droite se flétrir pour toujours,
avant qu’elle n’ébranle pour l’ennemi les cordes de notre noble harpe.

Cette harpe est suspendue aux rameaux du saule :
pour résonner, elle a besoin de liberté, ô Jérusalem !
L’heure où périt ta gloire
ne m’a laissé de toi que ce gage unique:
jamais je n’en mêlerai la douce mélodie
à la voix de ton désolateur.

Lord Byron

Le psaume 137 a souvent été mis en musique.  Ici, « Babylon » par Don McLean

 

 

     
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