Had gadia, une chanson traditionnelle de Pessah

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Dans le cadre de la rubrique, le Billet de l’invité, j’accueille parce que c’est bientôt Pessah, le billet d’une amie par Facebook, Roseline Lewin.

gadia

Bientôt la Pâque juive! La « Hagada » récitée et chantée en coeur par toute la famille a – en d’autres temps – dû être « déguisée » et nombreux sont ceux qui croient que l’interdiction du récit de la sortie d’Egypte et des chants qui l’accompagnent ont fait l’objet de « détournements » et inspiré des chansons « en chap…elet » comme: « Ah tu sortiras, biquette, biquette » ou « La maison que Pierre a bâtie » (frappe le chien qui mord le chat qui mange le rat…) et bien d’autres.
L’un des premiers disques 33 tours d’Angelo Branduardi, qui reprend la chanson « Alla Fiera dell’Est » était vendu avec – sur la pochette – quelques indications se rapportant à l’origine juive de la plupart des chants enregistrés, dont les paroles de « Alla Fiere dell Est » qui ne seraient autres que celles « déguisées » de « Had gadia » !

 

Ce chant dont la mélodie pourrait bien avoir été composée pendant le règne d’Isabelle La Catholique, a été adapté par Etienne Roda-Gil, pour la version française de 1978 .

 

Voici l’interprétation en version hébraïque de Hava Alberstein utilisée dans le film d’Amos Gitaï, Free Zone.

« Had Gadia », Paroles, arrangements et interprétation Chava Alberstein.

Mon père l’avait acheté
Pour le prix de deux sous L’agneau!
L’agneau! Mon père l’avait acheté
Pour le prix de deux sous

Ainsi le raconte la Haggada
Rusé, le chat se tenait aux aguets
Il se jeta sur l’agneau et le dévora
Le chien qui avait étranglé le chat
Qui avait dévoré l’agneau
Que mon père avait acheté
Pour le prix de deux sous

L’agneau ! L’agneau !
Alors le bâton s’avance
Il s’abat et corrige le chien
Qui avait mordu le chat
Qui avait dévoré l’agneau
Que mon père avait acheté
Il l’avait acheté
Pour le prix de deux sous
L’agneau ! L’agneau !
Sans hésiter, le feu consume le bâton
Qui avait corrigé le chien
Qui avait étranglé le chat
Qui avait dévoré l’agneau
Que mon père avait acheté
Pour le prix de deux sous
L’agneau ! L’agneau !

Puis l’eau vint éteindre le feu
Qui avait consumé le bâton
Qui avait corrigé le chien
Qui avait étranglé le chat
Qui avait dévoré l’agneau
Que mon père avait acheté
Pour le prix de deux sous
L’agneau ! L’agneau !

Pourquoi chantes-tu donc, l’agneau ?
Le printemps n’est pas encore là et la Pâque non plus
Est-ce que tu as changé ?
Moi, j’ai changé cette année
Et tous les soirs, comme chaque soir
Je n’ai posé que quatre questions
Mais ce soir, il me vient une autre question
Jusqu’à quand durera ce cycle infernal ?
Ce soir, il me vient une question
Jusqu’à quand durera ce cycle infernal
De l’oppresseur et de l’opprimé,
Du bourreau et de la victime
Jusqu’à quand cette folie ?

     
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