10 coups de coeur théâtraux israéliens de la décennie, par Nathalie Hamou-Harel

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Dans la rubrique Le billet de l’invité, je suis heureuse d’accueillir Nathalie Hamou-Harel,  journaliste en free lance pour la presse magazine française dont L’Arche, Valeurs Actuelles, Première, L’Expansion et Challenges… Elle participe à mon projet: Mes 10….israéliens de la décennie 2000-2009. Après  les 10 coups de coeurs , les 10 musiciens, les 10 livres et les 10 films de la décennie,  voici, grâce à Nathalie, le théâtre.

Au pays de Hanoch Levin : mes dix coups de cœur théâtraux de la décennie, par Nathalie Hamou-Harel

Pour compléter la très belle collection de listes établies par Rachel, voici mes dix préférences théâtrales de ces six dernières années. En parisienne avide de sorties, je me suis lancé un pari quelques mois après mon installation à Tel-Aviv: découvrir la scène théâtrale israélienne avant même de maîtriser l’hébreu !!! Avis aux amateurs, aller au théâtre est un excellent outil d’intégration… D’autant qu’il est parfois possible d’assister à des représentations sous-titrées en anglais, notamment au Cameri de Tel-Aviv.

  1. Doda Frida, de Naomie Yoéli. Primée « meilleure pièce de l’année » au festival du théâtre alternatif de Saint-Jean-D’acre en 2006, cette œuvre interactive est véritable bijou de créativité. Je l’ai découverte au théâtre Tmouna. A ne pas manquer si elle revient à l’affiche. Bonne nouvelle : en Israël, les pièces se jouent parfois plusieurs années !

    2 – Mikvé, de Hadar Galron. Cette dramaturge issue de la communauté ultra-orthodoxe, a signé une œuvre critique, qui illustre entre autres le fossé entre religieux et laïques en Israël.

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    3- « Icha, Baal, Beit » (Femme, Mari, Maison), de Shmuel Hasfari. Produite par le Cameri, une pièce tel-avivienne par excellence, où le style Bauhaus fait partie prenante de la distribution….

    4- « Makom aher, be ir zara » (« Autre lieu, autre ville »), une comédie musicale adaptée d’un roman en vers de Maya Arad. Et interprétée, entre autres, par la chanteuse arabe-israélienne Mira Awad. Un pur moment de bonheur.

    5- La Banalité de l’amour, d’après un roman de Savyon Liebrecht. La pièce narre l’improbable relation entre la philosophe Hannah Arendt et son mentor, l’intellectuel Martin Heidegger. Un « biopic » théâtral touchant et bien documenté.

    6 – Plonter. Cette œuvre de Yael Ronen, dont le titre signifie en hébreu « embrouillamini », a pour toile de fond le conflit israélo-palestinien. Elle a le mérite d’émouvoir sans tomber dans les gros clichés.

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    7- « Shlomo ha Melech ve Shalmai Ha Sandlar » (Le roi Salomon et le coordonnier Shalmaï) . Certes le comédien en vogue, Avi Kushnir, ne vaut pas l’acteur mythique Yossi Banaï. Il n’empêche que ce grand classique (traduit et mis en chansons par l’immense poète Nathan Alterman !), repris au théâtre Gesher, vaut largement le détour. J’ai découvert la pièce un soir de Hannuka. Avec un allumage de bougies sur scène orchestré par le roi Salomon… Un must !

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    8 – « Ha-lahaka » (La troupe) Encore une comédie musicale. Adapté d’un film à succès, écrit en 1979 par Avi Nesher, ce spectacle restitue l’âge d’or des troupes musicales enrôlées pour divertir l’armée israélienne… Du très bon divertissement !

    9- « Tzvaim ba Hol » (Des couleurs sur le sable). Cette pièce destinée au jeune public (à partir de sept ans) figure au répertoire du théâtre Orna Porat. Elle nous transporte dans le Tel-Aviv du début du siècle avec pour guide : le peintre-illustrateur Nahum Gutman.

    10 – « La lumière peut s’entendre en zigzag », l’incroyable performance de Na Lagaat (« Veuillez toucher » en VF), la seule troupe théâtrale au monde à rassembler des acteurs sourds, muets et aveugles. Leur dernier spectacle se donne à voir dans le centre de l’association, sise à Jaffa.

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