Petits et grands bonheurs dans la vie d’une blogueuse

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La vie de blogueuse offre de nombreux petits bonheurs, une modeste notoriété, le plaisir immédiat de se savoir lu en consultant Google Analytics, beaucoup d’amis virtuels, des invitations à toutes sortes d’événements intéressants. Pourtant, ce n’est pas toujours simple, il y faut de l’endurance et de la persévérance, ne pas hésiter à se dévoiler et en s’exposant, se prêter à la critique et quelquefois à l’injure. Mais, elle réserve aussi cette vie, des moments de grands bonheurs.

J’ai arrêté un peu abruptement mon projet Tel Aviv, en marchant, en écrivant au mois de juillet dernier, happée par les obligations de la vie de tous les jours, le travail surtout. Les mois passant, je me suis dit qu’il faudrait peut-être m’en excuser auprès de vous et surtout décider ce que je voulais faire. Continuer le projet, l’ajourner, y mettre un terme ? Un an plus tard, je n’ai toujours pas pris de décision mais je n’ai pas écrit de nouvelle promenade.

Mais il y a quelques semaines, on a laissé ce commentaire :

La tombe d’Etienne J. COÏDAN que vous avez découverte est celle de mon arrière-grand-père dont je connais l’histoire mais dont je ne connaissais pas le lieu de la sépulture. Merci mille fois ! Il a eu 4 enfants dont mon grand-père né à ALEP. Son épouse était une suissesse de Zurich qui est inhumée à Marseille. Il avait plusieurs nationalités dont la nationalité russe à la suite des ses activités professionnelles au profit d’une compagnie de transport maritime russe.
Merci mille fois !

En effet, lors de ma dernière promenade, intitulée D’un cimetière à l’autre où j’ai visité l’Eglise de l’apôtre Pierre et de Tabitha-la-Juste à Tel Aviv, j’avais noté que « les épitaphes sur les tombes autour de l’église étaient écrites en cyrillique. Sauf quelques-unes en français dont celle d’Etienne J. Coïdan, agent de la compagnie russe de navigation et de commerce, né à Argostoli dans l’ile grecque de Céphalonie le 16/29 juillet 1849, – drôle de date de naissance – et décédé à Jaffa le 24/6 juin 1909.  » et j’avais pour illustrer la promenade photographié la tombe.

pierretombale

Et grâce à ce commentaire, mes promenades m’ont paru avoir du sens au-delà du plaisir immédiat de la promenade. Je marche à Tel Aviv, la ville où j’habite et que j’aime ; je remarque un nom sur une plaque, une affiche ou une pierre tombale. Je le sors ainsi de l’oubli en le retranscrivant et quelque part de l’autre côté de la mer, Eric, que je ne connais pas me lit et retrouve le lieu de sépulture de son arrière-grand-père. C’est un grand bonheur.

Je vais donc très bientôt reprendre mes promenades et ne pas laisser le projet Tel Aviv, en marchant, en écrivant inachevé.

arbrekadisman

     
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