Coquillages, coques et guerre, un poème de Pnina Amit

La semaine dernière, dans mon billet Blogueuse en Israel, le temps qui passe, la main qui écrit, je vous parlais d’une soirée de poésie pour le lancement du recueil de la poétesse Pnina Amit צדפים קונכיות ומלחמה , Coquillages, coques et guerre. Le livre est  illustré par le peintre Moshe Kadishman.  Esther Orner a traduit l’un des poèmes en français. Pnima Amit est elle-même traductrice, elle traduit de l’anglais des poèmes indiens.

J’avais envie de partager ce poème de langue hébraïque traduit en français avec vous.

Pnina Amit et Esther Orner m’ont donné l’autorisation de le publier sur Kef Israel en avant-première. Je les en remercie.

Coquillages, coques et guerre /Poème 25

Cette nuit j’ai écouté la pluie s’acheminant à la mer. Et la mer est pleine
de léviathans gémissants, des perles poussent enlacées dans des coquilles
et le cœur de la mer bat, vers les plages des barques de pêcheurs attendent

à Bagdad des jeunes filles apprennent l’art du ballet
opposées
aux rebelles. Des terroristes
traversent Jérusalem
mon artère principale est bouchée
par les guerres.

Mon amour est en veille ailleurs

Enlace-moi, enlace, enlace
jusqu’à ce que les sentinelles qui tournent dans les rues me trouvent
jusqu’à ce que la nuit
de la mer  brise des coques sur la plage