Un chêne-liège à Tel Aviv
Tel Aviv est une ville très verte. Beaucoup d’espaces verts et d’arbres entre les maisons qui ne sont pas construites façade contre façade. J’aime regarder les arbres ! Bien que passant très souvent par la place Rabin, je n’avais jamais remarqué le haut chêne-liège qui s’y trouve. Chêne-liège en français, Quercus suber en latin, Cork oak en anglais, Alon HaShoam, אלון השעם en hébreu.
Le chêne-liège est un arbre à feuilles persistantes qui peut vivre très vieux. Son écorce est épaisse et fissurée et elle peut atteindre jusqu’à 25 cm d’épaisseur. Il faut compter près de 10 ans pour reconstituer une épaisseur suffisante de liège prête à être récoltée. Le chêne-liège est originaire du Sud de l’Europe et d’Afrique du Nord. Un tiers des forêts de chênes-liège, des suberaies, se trouvent au Portugal, pays qui produit 50% de la totalité du liège mondial.
Ce n’est pas un arbre commun en Israël. Il avait été à l’origine importé dans le pays pour fabriquer des bouchons et participer ainsi au développement de la viticulture dans le pays mais sans beaucoup de succès. Lever le liège demande un savoir-faire très pointu et surtout beaucoup de patience.
Cela me rappelle la fabrique de bouteilles de verre de Meir Dizengoff qui elle-aussi n’a pas duré.
Celui de la place Rabin se trouve au coin de la Rue Frishman et Ibn Gvirol juste avant le bassin aux nénuphars. Il est très haut et son tronc se divise en fourche en deux branches principales. Son écorce est bien crevassée et je me demande si tous les dix ans, on pratique son écorcage. Sur le tronc une petite plaque où est écrit עץ למופת, arbre exceptionnel.
Il est vraiment exceptionnel ! Le chêne-liège de la place Rabin est le seul à Tel Aviv et l’un des rares de tout le pays.