Cinq chansons israéliennes inoubliables du poète Haim Gouri
Haïm Gouri (9 octobre 1923-31 janvier 2018) est une figure importante de la culture israélienne. Il est identifié à la génération du Palmach. Il a été envoyé en Europe en 1947 pour aider au rapatriement des survivants de la Shoah. Il a combattu lors de la Guerre d’Indépendance en 1948. Il a couvert en tant que journaliste le Procès Eichmann à Jérusalem. Il a traduit en hébreu Rimbaud, Apollinaire, Claudel et Pagnol. Il a réalisé un documentaire en 1974, Le 81e coup, nominé aux oscars. Il a publié de nombreux recueuils de poésie, de la fiction et notamment L’affaire Chocolat et cette liste n’est pas exhaustive mais je pense qu’il restera dans le souvenir des Israéliens surtout grâce à ses textes mis en musique. J’en ai chois Cinq pour vous.
- Bab El Wad, paroles de Haim Gouri, musique de Shmuel Perchko, chantée par Hadassa Siglov
Bab-el-Wad,
Souviens-toi à jamais de nos noms.
Des convois ont forcé la voie vers la ville.
Les bas-côté de la route sont jonchés de nos morts
Les carcasses d’acier muettes comme un champ
Bab-el-Wad
Souviens-toi à jamais de nos noms.
Bab-el-Wad
Sur le chemin de la Ville.
2. HaReout, l’Amitié, paroles Haïm Gouri, musique Sacha Argov, chantée par Esther Ofarim
C’est la chanson qui a été choisie par les Israéliens comme la plus emblématique de la musique israélienne pour les 60 ans de l’Etat d’Israël, avant même Jérusalem d’or et de lumière. C’était aussi la chanson préférée d’Itzhak Rabin.
3. Balade pour Yitshak Sade, paroles de Haïm Gouri, musique de Yair Rosenblum, interprétée par « Laakat HaNahal »
Yitshak Sade a fondé le Palmach en 1941.
4. Shtikat Hayam, Le silence de la mer, paroles de Haïm Gouri, musique et interprétation de Yehoudit Ravitz
5. Ani gar kaet besefer yachan, J’habite dans un vieux livre, par Rona Kenan, extrait d’un album sorti en 2015 « Fait de lettres » où des interprètes de la chanson israélienne chantent des poèmes de Haïm Gouri
Que le souvenir de Haïm Gouri soit source de bénédiction.