Poème en partage : Stérile de Rachel la poétesse

Décidément, mes promenades m’emmènent vers les poèmes. En passant devant le n°5 Bograshov,  à Tel Aviv, j’ai pensé à la grande poétesse hébraïque Rachel. Rachel Blaustein, Rachel la poétesse.  Grâce à mon prénom, je me sens un lien avec les Rachel, comme l’actrice Rachel dans ma jeunesse.

rachelblaustein

Voici donc l’un des très beaux poèmes de Rachel, publié dans l’anthologie établie par Esther Orner,“Chacune a un nom”  aux éditions Caractères.

Stérile

Ah si j’avais un fils !

un petit enfant,

aux boucles noirs, intelligent…

Le tenir par la main,

cheminer à pes lents.

A travers le jardin,

un garçon,

un enfant.

 

Je l’appelerais Ouri,

mon Ouri, mon petit !

Tendre et si transparent est ce court prénom.

Un éclat de splendeur.

Mon enfant de jais.

Je l’appellerais !

 » Ouri !  »

 

Sans fin je me plaindrai, amère,

comme Rachel, notre Mère.

Comme Hanna à Shilo,

m’abîmerai en prières.

Sans fin je l’attendrai.

Sans fin.

 

Traduit de l’hébreu par Francine Kaufmann 

 

La chanteuse Noah (Ahinoam Nini) :

De loin suivi de Nébo, un recueil de poèmes de Rachel traduit par Bernard Grasset est disponible aux Editions Arfuyen