Petit aperçu de la vie quotidienne sous les missiles en Israël

Depuis quelques jours les missiles s’abattent sur le Sud d’Israël mais depuis hier soir, Tel Aviv, Jérusalem et le centre du pays et au moment où j’écris Zichron Yaakov ne sont pas épargnés. Alors, je me propose de vous donner un tout petit aperçu de la vie quotidienne des Israéliens, avec les sirènes, tout en sachant que nous à Tel Aviv, nous sommes des privilégiés et que la fréquence des missiles n’a rien à voir avec ce qui se passe dans le Sud du pays.

Hier, 19 heures, en route avec des amies pour le vernissage de l’exposition d’Irit Tamari organisée par ma fille Sarah Peguine à l’hôtel Brown, nous sommes prises au dépourvu par la sirène, nous nous engouffrons dans un bâtiment et descendons jusqu’au parking. Tout de suite après l’alerte, grâce à notre groupe familial  « Safe Room » sur WhatsApp, nous prenons des nouvelles de toute la famille. Ma fille Anaël avait un entraînement en plein air, elle n’avait pas où s’abriter et a vu le Dôme de Fer en action.

Nous rejoignons l’hôtel où les invités du vernissage se sont réfugiés dans l’abri et où la direction a offert du Champagne à tout le monde, histoire de se remonter le moral.

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Soirée à l’hôtel. Nous décidons de ne pas nous laisser abattre malgré les bruits d’explosion au loin.

Retour à la maison où nous regardons comme tout le monde le match Brésil-Allemagne et nous pensons être passés dans une autre dimension, 7 buts à 1 et les missiles qui continuent à tomber sur le pays. Nous décidons d’aller nous coucher en espérant ne pas avoir à nous réveiller au milieu de la nuit.

Quelle chance, nous n’avons pas eu d’alerte à Tel Aviv pendant notre sommeil alors allons boire un café à Banana Beach. A peine sortie de l’ascenseur, une nouvelle sirène, nous nous réfugions dans la cage d’escaliers avec les voisins.

Anaël, 16 ans, déjà au travail où elle est monitrice d’un stage de surf, nous envoie une photo pour dire que tout va bien et montrer comment les enfants essaient de joindre leur parent.

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Nous décidons d’aller tout de même à la plage. J’ai l’impression déjà connue lors de la seconde Intifada que boire un café sur la plage ou aller à la plage, les actes anodins de la vie quotidienne à Tel Aviv deviennent des actes de résistance.

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Mon neveu Idan N., que je remercie, m’envoie le film qu’il a pris dans le train. Regardez.

 

Je viens de lire cette citation de Sénèque, tout à fait d’actualité et que je vais essayer de suivre à la lettre pour tenir le coup ces prochaines heures, jours, semaines :

La vie, ce n’est pas d’attendre que les orages passent mais d’apprendre comment danser sous la pluie.

 

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