Le dernier Juif, Yoram Kaniuk

Le dernier Juif de l’écrivain israélien Yoram Kaniuk a été écrit entre 1964 et 1981, l’année de sa première publication. L’année dernière, il a été réédité en hébreu. Le dernier Juif vient de sortir en français dans une traduction de Laurence Sendrowicz aux éditions Fayard.

Grâce à mon amie Marion, j’ai eu l’honneur de rencontrer Yoram Kaniuk et de l’interviewer pour l’Arche. Un homme fascinant.

Le Dernier Juif

Le dernier Juif est un livre foisonnant et exigeant, comme le sont les chefs d’oeuvre:

Une grande œuvre, c’est toucher aux fibres les plus douloureuses, une tentative de créer, de défier, de changer le monde et on venait lui dire: bravo, c’était très beau. Comme je le comprenais.

La dualité entre Juif et Israélien, la guerre,  la mémoire, le deuil, la mort des fils:

Aujourd’hui, je sais que ce qui s’écrit doit être écrit malgré la grammaire et non grâce à elle. Menahem est mort à tous les temps et à tous les modes, la douleur ne se mesure pas avec des virgules…

La Shoah, le judaïsme, le sionisme, la Kabbale, l’Amérique, les rapports entre Juifs et Allemands (c’est Gunther Grass qui a inspiré le personnage de l’écrivallemand), la Mort:

La mort ne défait pas le Juif. La vie, peut-être, le défera.

Une chronique juive où le Temps est malmené, chamboulé.

Une épopée de 620 pages qui vous laisse pantelant.

https://blog.tapuz.co.il/internet/images/%7B94DCFB5B-5AD3-456D-8AA0-18FA6E982D3C%7D.jpg

 

J’avais beaucoup aimé aussi Le dernier Berlinois et je suis plongée dans la lecture de Ma vie en Amérique. Je vous en parle dés que j’ai fini de le lire.
Le  film de son livre Adam ressuscité, a été réalisé par Paul Shrader, produit par Ehud Bleiberg, avec Jeff Goldblum, William Dafoe, Derek Jacobi, Jenya Dodina.