Ma première année en Israël

Voilà, un an a passé, un an est passé, je ne sais plus, oublierais-je déjà mon français? En tous cas, je dois déjà faire un effort pour ne pas parler de franbreu et ne pas mêler à chacune de mes phrases en français un mot en hébreu. Un année si intense. Une année où tout a été différent. Je me demande si ce changement m’a changé moi.

Une année avec un autre temps, mes jours s’écoulent en suivant un autre calendrier, le week-end est abrégé, la lune est plus présente.

Une année dans une autre lumière, quelque fois aveuglante, et l’hiver quand il pleut, ce n’est pas la même pluie qu’en Belgique, la pluie ici n’est pas une habitude mais une aventure.

Une année avec une autre température, l’été, il fait chaud, très chaud et cette chaleur fait vivre le corps, la peau autrement, (mes cheveux ont de plus jolies boucles!)  et dans cette moiteur, on pense moins, on ressent plus.

Une année avec une guerre et des élections.

Une année à déambuler dans les rues de Tel Aviv et à m’étonner de l’ambiance de cette ville tout en étant heureuse d’être arrivée juste à temps pour fêter son centenaire.

Une année si triste, avec la maladie et la mort de Léon.

Une année ensemble, pour la première fois depuis des années, vivre dans la même ville que ses enfants. Un vrai bonheur.

Une année avec un blog où j’ai découvert le plaisir de l’écriture immédiate.

Une année avec les amis d’ici, rythmée aussi par les visites des amis de là-bas.

La vie tout simplement. Mais, malgré les menaces, les peurs et les difficultés, la vie que j’ai choisie.

 

Anaël en Israël

Anaël en Israël