Printemps 2009, 1000 jours sans Guilad Shalit

Demain, c’est le printemps.
Demain, cela va faire 1000 jours que Gilad Shalit est entre les mains du Hamas.

1000 jours sans que la Croix rouge n’ait pu lui rendre visite.
1000 jours dans quelles conditions? Personne n’en sait rien.

La famille de Guilad a installé une tente de protestation devant la résidence du Premier ministre. Des milliers d’Israéliens sont venus leur apporter leur soutien.
En face, une association de victimes du terrorisme a installé une autre tente. Ils protestent parce qu’ils pensent que l’échange d’un, deux, trois ou quatre cent cinquante terroristes avec du sang sur les mains contre un et unique soldat est disproportionné, pour reprendre un terme à la mode dans les médias occidentaux.

Cette semaine, lors  d’une rencontre poétique, j’ai rencontré Yaël. Son mari Dov était l’une des quinze victimes dans l’attentat du restaurant Matza à Haïfa le 31 mars 2002. C’était le printemps aussi.

Yaël est allée rendre visite à la tente d’Aviva et de Noam Shalit mais elle comprend le désarroi des victimes.
Rien n’est noir ni blanc. Tous ont raison. Tous ont mal.

Cette semaine, en Israël, on a presque cru que la libération de Guilad Shalit était à portée de main.

Mais non, c’est le printemps et Guilad n’est pas à la maison.

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Cyclamens, près de Meggido