Ecoute, Israël, un poème d’André Spire
André Spire est né à Nancy le et mort à Paris le est un écrivain et poète français, qui revendique son judaïsme et son sionisme. Il publie en 1908 : « Poèmes juifs ». Dans l’avant-propos de la réédition de 1919, il écrit : Les poèmes imprimés dans la première partie du volume ont été écrits de 1905 à 1908, c’est-à-dire à une époque où les Juifs étaient massacrés en Russie pour avoir pris part à la révolution, injuriés en France pour avoir défendu le capitaine Dreyfus.
Un poème très caractéristique de l’époque à laquelle il a été écrit et qui appelle les Juifs à prendre leur destin en mains.
Ecoute, Israël !
Les uns se fient à leurs chars, les autres à leurs chevaux.
Et nous, nous invoquons le nom de l’Eternel.
Psaume XX
« Sois loué, Éternel qui venges mes injures,
Qui soutiens mes querelles, qui protèges mes droits,
Qui broies mes ennemis, qui tues mes oppresseurs ;
Soit loué, Eternel qui ceins mes reins de force. »
Ecoute, Israël,
As-tu vu tes ennemis rougir, être atterrés?
Tes yeux se sont-ils abaissés sur leur ruine?
Ton Dieu a-t-il frappé les os de leur mâchoire ?
Brisa-t-il les dents du méchant ?
Ton oreille joyeuse a-t-elle appris la perte
De ceux qui se sont ligués contre toi ?
L’Éternel a-t-il fait resplendir ta vieillesse
Comme celle de l’olivier en fleurs?
Écoute, Israël,
Tu gravas ta Loi dans ton cœur.
Tu l’enroulas matin et soir sur ton bras gauche.
Tu la nouas comme un fronteau entre tes yeux.
Tu la fixas sur les poteaux de ta maison et sur tes portes.
Et tu es le mépris de toutes les nations ;
Les gentils t’ont souillé comme une femme impure.
Écoute, Israël,
Espéreras-tu longtemps en ton Dieu fort ?
N’oseras-tu pas un jour dévisager sa face ?
Regarde donc sa main qui traîne sous les nues.
Est.ce une main pour l’action ?
Est.ce une main d’ouvrier ?
Est-ce une main de justice ?
Pas une ampoule, pas une ride, pas une écorchure, pas un cal.
Écoute, Israël,
Les torrents roulent encore des pierres rondes
Pour les frondes des Davids futurs ;
Les carrières sont pleines de meules de grès fin
Pour retailler les pointes de tes vieilles épées ;
Tu trouveras des fours, des marteaux, des enclumes
Pour reforger les socs de tes vieilles charrues
En brownings élégants qui claquent d’un bruit sec.
Écoute, Israël,
Aux armes!
Eliseo Pardo
Août 26, 2022 @ 18:06:24
Poème oh combient boulevérsant, qui pose la question du « silence de D- » façe aux advérsitées subies par son peuple depuis l’antiquité …¿pourquoi cet acharnement du déstin, alors que tant de bénédictions furent prononçees jadis en sa faveur? ¿quelle est la faille ou l’érreur qui depuis a pu conduire a ce peuple admirable a bien des égards, a tant de soufrances, de rejets et d’oubli ?
Nul n’est en mesure de répondre a cette question, et pourtant elle se pose bel et bien, et cache de toute évidence, une raison a l’origine …
faire téshouva (revenir vers l’Eternnel) en prière et humilité, peu certainement nous aidez a « comprendre » un peu mieux le « comment » et le « pourquoi » ainsi qu’a alléger le fardeau qui pése sur le dos des juifs, pour le simple fait de l’être …