La maison du Palmier – Beit HaDekel – 8, rue Nahalat Binyamin à Tel Aviv

C’est une très belle maison construite dans les années 1920 à Tel Aviv, 11 ans après la création de la ville en 1909. L’architecte Yehoshua Zvi Tabachnik l’édifie pour Sheina-Chaya et Isser Cohen en 1922. La maison est de style éclectique, comme la plupart des maisons construites à l’époque à Tel Aviv, avec une légère influence Art Nouveau.

Bien qu’elle ait été prévue pour un usage résidentiel uniquement, très vite le rez-de-chaussée de la maison a été affecté à des magasins commerciaux. Cette tendance s’est propagée sur la rue Nahalat Binyamin à la fin des années 1920 et 1930. En août 1949, on a découvert dans le sous-sol du bâtiment des armes et des munitions, de la poudre à canon et des pièces d’un fusil-mitrailleur Sten. Depuis la dernière rénovation, plus de commerces au rez-de-chaussée. Désormais, tous les appartements sont à louer sur Airbnb.

L’architecte Yoshua Zvi Tabachnik 

Yoshua Zvi Tabachnik est originaire d’Odessa en Ukraine. Il quitte la yeshiva pour étudier dans une école d’art dans sa ville natale. Puis, il fait son alyah et s’inscrit en 1912, à l’École des beaux-arts de Bezalel à Jérusalem, une école créée par Boris Shatz qui cherche à développer un style « eretz-israélien ». De retour en Russie, il travaille comme architecte indépendant pendant la Première Guerre mondiale. À l’âge de 23 ans, il revient s’installer comme architecte à Tel-Aviv.  Après avoir perdu contre Yehuda Magidovich dans un appel d’offres pour devenir l’architecte de la municipalité de Tel Aviv et s’être disputé avec lui, il déménage à New York  aux États-Unis en 1925.

Le style éclectique de Tel Aviv

Aux débuts de Tel Aviv, le style privilégié était l’éclectique qui mêle des éléments architecturaux empruntés à différents courants et époques. Pour Tel Aviv, souvent des motifs juifs mêlés à des motifs orientaux et européens.

Description de « Beit Hatamar », la Maison du Palmier

D’ailleurs, dans la conception originale de la maison, Tabachnik avait cherché à incorporer les Tables de la Loi  au sommet de la maison. Cependant, le comité technique municipal avait rejeté sa demande. Le comité avait même menacé de disqualifier complètement le plan au motif que les ornements religieux sacrés ne devaient pas être inclus dans des bâtiments qui n’étaient pas destinés à devenir des synagogues.

On raconte aussi qu’en haut du bâtiment, il y avait des tâches non peintes en signe de deuil en souvenir de la destruction du Temple,  comme le veut la tradition.

Voici une photo prise en 1925 ;

 

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