Élisabeth Jacquet de La Guerre, Le passage de la mer Rouge

C’est en cherchant des tableaux représentant le passage de la mer Rouge par les Hébreux que j’ai découvert Élisabeth Jacquet de La Guerre (1), une claveciniste et une compositrice à l’époque des règnes de Louis XIV et de Louis XV. Je n’avais jamais entendu parler d’elle. Cela me fait penser à ce proverbe africain : « Tant que les lions n’auront pas leurs historiens, les histoires de chasse glorifieront toujours les chasseurs. » Cela a toujours été difficile aux femmes de faire entendre leur voix et quand elles ont réussi à le faire malgré toutes les difficultés, les historiens les ignorent.

Élisabeth Jacquet de La Guerre n’a pu s’imposer que parce qu’elle est issue d’une famille de musiciens et qu’elle reçoit son éducation musicale de son père qui identifie ses incroyables prédispositions. Véritable enfant prodige, elle joue du clavecin à cinq ans devant le roi Louis XIV. Le fait d’épouser un musicien facilitera ausi sa carrière.

A une époque où existait une grande rivalité entre la musique française et la musique italienne, elle prône l’idée de la « réunion des goûts ». Bien que reconnue par ses pairs et appréciée par le Roi Soleil, elle n’accéda jamais à une reconnaissance officielle et au titre de musicien du Roi.

Elle a été l’une de premières à composer des cantates en France et notamment des cantates à sujets bibliques, des cantates spirituelles comme Esther, Jacob et Rachel, Judith, le Temple rebâti sur des textes d’Antoine Houdar de La Motte (1672-1731).

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