Cinq versions d’Entends-tu ma voix, הֲתִשְׁמַע קוֹלִי de Rachel

זֶמֶר נוּגֶה Chant mélancolique, ce poème de Rachel, plus connu par son premier vers, Entends tu ma voix הֲתִשְׁמַע קוֹלִי est l’un des classiques de la chanson israélienne. Rachel la poétesse l’écrit dans les années 20 à Tel Aviv.

Alors que le premier astronaute israélien, Ilan Ramon, membre de l’équipe de la navette spatiale Columbia en 2003, était dans l’espace, sa femme Rona Ramon a choisi de lui dédier Entends-tu ma voix, הֲתִשְׁמַע קוֹלִי. La chanson a été transmise au vaisseau spatial à partir de la NASA à Houston et est devenue ainsi la première chanson israélienne à être diffusée dans l’espace. En février 2003,  à son retour vers la terre, la navette Columbia a explosé et s’est désintégrée dans le ciel du Texas. Tragique de dédier à Ilan Ramon justement cette chanson où il est question de séparation et d’adieu .(source Tarbut.il)

  1. La chanson a d’abord été mise en musique par Joe Moustaki et chantée par les Parvarim en 1964 :

2. Mais la mélodie la plus connue de nos jours est celle composée par Shmulik Kraus en 1969 et chantée par les Halonot Hagvoïm, un groupe dont il faisait partie avec Josie Katz et Arik Einstein :

3. Reprise par HaBreira Hativit avec Shlomo Bar

4. Par Jane Bordeaux

5. Daniela Spector et Geva Alon

 

Chant mélancolique

Entends-tu, si lointain, ma voix,
Entends-tu là-bas,
Voix d’un intense appel, voix qui sanglote,
Et par-delà le temps lègue sa bénédiction ?

Vaste l’univers, multiples les chemins
Qui se croisent imperceptiblement, s’écartent indéfiniment,
Un homme cherche, mais ses pas vacillent,
Il ne pourra atteindre ce qui est perdu.

Le dernier de mes jours approche déjà peut-être,
Déjà approche le jour des larmes d’adieu,
Je t’attendrai jusqu’à ce que ma vie s’éteigne,
Comme Rachel attendait son ami.

Scruter deux lignes depuis longtemps écrites :
L’encre est presque effacée,
Le papier froissé a jauni,
S’exhale une odeur ancienne.

Oh le toucher léger, la force profonde
De la main du souvenir !
Voici l’offrande du signe, nulle offrande que le signe –
Et le lointain devient proche.

(Rachel Blaustein, traduit de l’hébreu par Bernard Grasset)

D’autres poèmes de Rachel traduits en français à cette adresse

:

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