Israël : 8e jour – La vie sous les missiles

Possibilité d’un cessez-le-feu

La journée a commencé avec la possibilité d’un cessez-de-feu et s’est terminée avec le premier civil israélien tué. Toute la journée, des tirs sur le Sud d’Israël. A 19 heures, un tir sur le Centre d’Israël et sur Tel Aviv. A 21 heures, un tir sur Jérusalem.

Sur ce site, vous pouvez visualiser les attaques contre Israël:

https://redalert.co.il/

J’ai vaqué, comme d’habitude, à mes diverses occupations. J’ai découvert un petit restaurant très sympathique XOHO au 17 rue Gordon.   J’ai trouvé que la luminosité juste avant le coucher de soleil était exceptionnelle. J’ai passé une excellente soirée, invitée à un dîner chez de nouveaux amis français. En vacances en Israël, ils affrontent avec beaucoup de bonne humeur les alertes.

XOHO

Excellent endroit pour manger et pour les ordinateurs !

J’en ai assez

Pourtant, ce huitième jour a été une journée pénible. Peut-être parce qu’elle a commencé sur une note d’espoir. Espoir déçu.

Ces derniers temps, je me réveille tôt pour écrire le billet de la journée précédente parce que le soir, je suis fatiguée. Fatigue nerveuse. Fatigue émotionnelle. Lessivée, épuisée. J’en ai assez. Je veux retourner à mon projet Tel Aviv, en marchant, en écrivant. Je travaillais sur une promenade dans la rue Sheinkin. Je veux retrouver mes soucis « normaux ». Je veux marcher dans la rue sans penser où me réfugier au cas où. Je veux arrêter de regarder Twitter toutes les deux minutes. Je ne veux plus avoir mon coeur qui fait un bond hors de ma poitrine lorsque la sirène retentit et que ma fille est en plein air. Je ne veux plus entendre, lire la façon dont mon quotidien est dénaturé par les médias européens. J’en ai assez. J’ai l’impression d’avoir basculé dans un monde parallèle. J’en ai assez. Je veux retrouver ma vie.

Il s’appelait Dror Hanin

Le civil israélien tué s’appelle Dror Hanin. Il a été frappé par un obus alors qu’il apportait de la nourriture à des soldats israéliens. Il avait 37 ans. Il était le père de trois enfants. Que son souvenir soit béni.

Guerre ou Paix ?

Le chanteur israélien Izar Ashdot est descendu dans son quartier, la rue Sheinkin, Allenby, le Shouk HaCarmel et a demandé aux personnes rencontrées sur son chemin de choisir entre deux mots : Guerre ou Paix, Milhama ou Shalom

Israël : 7e jour – La vie quotidienne sous les missiles