En marchant, en écrivant : Arik Einstein, un pélerinage
A propos du projet Tel Aviv, en marchant, en écrivant
J’ai voulu me rendre au cimetière mercredi dernier pour assister à l’enterrement du chanteur Arik Einstein, la foule était si dense que j’ai renoncé à entrer. Arik Einstein est un chanteur et acteur israélien qui a accompagné la vie des Israéliens depuis des décennies, des chansons pour enfants, des chansons d’amour inoubliables, Toi et moi allons changer le monde, des chansons de deuil. J’ai vu l’enterrement à la télévision. Aujourd’hui, le cimetière Trumpeldor se trouvant entre mon appartement et mon travail, j’ai décidé de faire un pélerinage. Je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée. Je quitte la rue Ben Yehouda pour tourner dans la rue Trumpeldor et devant moi une petite fille, un bouquet à la main, fredonne une chanson d’Arik Einstein. Le cimetière Trumpeldor est l’endroit où sont enterrées les rue de Tel Aviv: Dizengoff, Bialik, Nordau, Arlozorof, Pinsker… Sur la tombe, sans pierre tombale, un amas de fleurs, de bougies, de lettres, le drapeau rouge d’HaPoel Tel Aviv. On se recueille, prend une photo, chante un peu, les parents en profitent pour donner un cours d’histoire à leurs enfants. Je sors du cimetière en empruntant d’autres allées, comme le veut la tradition. Je tourne dans la rue Pinsker puis à gauche dans la rue Bograshov. Puis à droite dans la rue Hovevei Sion. Au numéro 40 habitait Arik Einstein. Devant la maison, une foule de personnes et de nouveau des bougies, des fleurs, des dessins. Mon amie Esther Orner qui habite le même quartier a écrit sur sa page Facebook: Je le revois, il y a plus de vingt ans dans une Makolet (une Supérette ?) tenue par deux soeurs et leurs maris au coin de Hovevei Tsion. La Makolet n’existe plus. Arik, un client comme un autre parle sport avec les maris. Le fameux mot Célebs n’existe pas encore. Arik, une vraie célébrité circule librement. Tout le monde le reconnait et le laisse vivre. Que son souvenir soit béni.
Je me dit qu’Arik Einstein va sûrement bientôt devenir une rue. La municipalité va-t’elle débaptiser la rue Hovevei Zion, Les Amoureux de Sion en Arik Einstein?
Je poursuis dans la rue Dov Hoz, un ficus majestueux aux lianes nouées comme des cicatrices de brûlures. Puis Gordon et me voilà arrivée. Je trouve que ce Hannouka, les bougies du souvenir et celles de la fête se fondent les unes avec les autres et avec ma propre histoire. J’ai du mal à me réjouir. Mais comme le dit Esther, il faut faire la différence entre le feu et la lumière. Et Arik Einstein a donné, avec ses chansons, beaucoup de lumière aux Israéliens.
Pour écouter des chansons d’Arik Einstein, cliquer ici
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Tel Aviv, En marchant, en écrivant: Marche n°8
Seule
Distance parcourue:2 kilomètres 200
Date: 26 Kislev 5774/ vendredi 29 novembre 2013
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Alisa
Nov 30, 2013 @ 01:49:00
J ai vu l’enterrement d,Arik Einstein sur la chaîne israélienne, j’ai eu tant de peine en apprenant son décès, c’est pour moi le premier chanteur (avec Mati Caspi) que j’ai connu lorsque j’ai passe un an en kibboutz il y a de ça 38 ans. Ces chansons m’accompagnent depuis des années chaque matin lorsque je prends le métro à Paris pour me rendre au travail.