Tsalmania – Life in stills, un documentaire israélien
Je vous avais déjà parlé de ce magnifique documentaire Tsalmania-Life in stills lors de sa sortie en 2011 dans un billet intitulé Une Vie à Tel Aviv en photos. Je vous livre ici le regard de la chroniqueuse cinéma Brigitte C.
Ben Peter, la trentaine et sa grand-mère Myriam, plus de 90 ans, partagent le même projet: sauver de la démolition l’atelier de photos fondé par Myriam et son mari, Rudi Weissenstein, en 1940 et toujours sur pied 70 ans plus tard.
Au coeur du film, ce sont les rapports particuliers, tendres et courageux et pas toujours faciles, entre un petit-fils et sa grand-mère. Entre eux, aussi, la fin tragique des parents de Ben, la vie personnelle de l’un et de l’autre et le studio, situé au 31, rue Allenby à Tel Aviv et menacé de destruction par un projet immobilier.
La Tsalmania ou Zalmania est un univers : magasin, galerie, archives, il contient plus d’un million de négatifs qui retracent l’Histoire de Tel-Aviv et du pays à partir des années 1940, année où Rudi Weissenstein ouvre avec sa femme Myriam, tous deux émigrants de Tchécoslovaquie, la Tsalmania, le terme hébraïque pour studio photos, nommé Pri-0r.
Tsalmania – Pri-Or se prête aux jeux de mots, entre français et hébreu.
Tsalmania est l’équivalent d’atelier de photographie. Comme on dit épicerie ou boucherie. Tsalmania comme tsarkhania ou sandlaria, des noms banals pour des commerces banals.
Mais dans Tsalmania il ya Tsel – ombre, et l’atelier s’appelle Pri-Or, fruit de la lumiere. Et dans la vie de Ben et de Myriam une ombre, les circonstances de la mort de la fille de Myriam, mère de Ben. Quant à Life in stills– une vie en photos, ce sont des vies qui s’écoulent dans le studio, c’est une femme âgée, témoin de la naissance et de la jeunesse d’une ville, d’un Etat.
Le film a éte ébondamment primé. Je voudrais donner une mention spéciale aux producteurs : Heyman Brothers Films qui promeuvent avec talent le cinéma documentaire israélien.
Depuis sa sortie, je voulais voir ce film. Mon attente a été largement récompensée car aujourd’hui, dans la salle, un cadeau imprevu attendait les spectateurs : la cinéaste était la et à la fin du film elle a dit quelques phrases. Que le lien singulier entre Ben et sa grand-mère était né lorsqu’il avait commencé à s’interesser à la Tsalmania. Que le plan de Myriam, riant, à 19 ans , couchée dans la neige, en Tchécoslovaquie a été rajouté , alors que le film était déjà terminé, en écho à la scène filmée a Francfort, à l’occasion d’une exposition, ou Myriam à96 ans, se couche sur la neige.
Aujourd’hui la Tsalmania se trouve provisoirement au 5, rue Tchernikhovski à Tel Aviv avant de retrouver son emplacement historique, quand le projet immobilier sera fini.
Tsalmania – Life in stills, un documentaire israélien de Tamar Tal 2011 a été diffusé sur Arte et vous pouvez le voir sur le site d’Arte.
esther kervyn miller
Jan 18, 2013 @ 20:23:21
thanks!
Héloïse
Jan 21, 2013 @ 22:21:51
Bonsoir Rachel,
Je viens de voir ce documentaire, extrêmement touchant, sur Arte + 7, et dire qu’à quelques heures près, je le ratais ! Miriam Weissenstein était une vieille dame incroyable, drôle, acerbe, impitoyable… et je ne manquerai pas d’aller découvrir Tsalmania la prochaine fois que j’irai à Tel-Aviv.
Merci pour votre article, erev tov!
rachelsamoul
Jan 28, 2013 @ 15:26:16
Chère Héloïse, je suis d’accord, c’est vraiment un documentaire très touchant.