Ma journée électorale du 22 janvier 2013 en Israël
Le 22 janvier 2013 avait lieu les élections israéliennes. 34 listes des plus sérieuses aux plus farfelues. En Israël, un jour de la semaine est consacré aux élections. Pas d’écoles puisqu’elles sont transformées en bureau de vote. Ceux qui travaillent ont le choix, soit ils prennent une journée de vacances et ils sont tout de même payés, soit ils travaillent et recoivent le double de leur salaire ordinaire. Les commerçants peuvent ouvrir leurs commerces. C’est donc un jour tout à fait exceptionnel: les Israéliens sont pour la grande majorité en vacances et tout est ouvert. De plus, pour ces élections de la 19e Knesset, la journée était magnifique, le printemps en hiver, 24 degrés avec un ciel bleu intense. Je n’ai jamais vu les rues de Tel Aviv aussi remplies, bandes de jeunes, familles en goguette. Une atmosphère festive, la fête de la démocratie israélienne.
Je suis allée voter avant d’aller travailler, assez tôt le matin. Bien sûr, on me demande ma carte d’identité mais de manière très bon enfant. Au milieu de la salle de classe trône une énorme boite en carton d’un beau bleu qui sert d’isoloir. A l’intérieur, un plateau où sont rangées par ordre alphabétique les différentes lettres qui représentent les partis (collées sur le côté intérieur de l’isoloir, les lettres en arabe). Un alphabet électoral.
J’ai mis mon enveloppe dans l’urne avec beaucoup d’émotion. Un moment où je me sens pleinement Israélienne, où la décision de venir habiter en Israël prend toute son importance. J’en avais les larmes aux yeux. J’ai dit à Charles que je me sentais tellement fière. Il s’est moqué gentiment de moi, et il a trouvé une expression qui me va à merveille: « Rachel, tu est une émoSioniste! »
Pour illustrer, une photo de ma fille Sarah du blog Oh so Arty reprise sur le site Internet du journal Haaretz.
Ysa
Jan 23, 2013 @ 20:47:12
On a toujours des moments d’émotion en Israël, moi aussi la première fois où j’ai voté ça m’a plu et j’étais fière d’accomplir mon devoir (je ne comprenais rien avec les lettres car on était là depuis quelques mois seulement et je ne maîtrisais pas l’hébreu) ça a été folklorique et ça reste un beau souvenir. J’adore le terme « émoSioniste » bravo Charles !!