La mosaïque de la synagogue de Maon

Share

La Synagogue de Maon se trouve dans le Néguev occidental, tout près de la frontière avec Gaza entre le kibboutz Nir Oz et le kibboutz Nirim. Il semblerait qu’il s’agisse de la synagogue du village Manois.  Celui-ci figure sur la fameuse carte en mosaïques de Madaba.  A côté de vestiges de ce qui semble avoir été un mikvé, un bain rituel, il reste un très beau pavement de mosaïques du VIe siècle de notre ère, de l’époque byzantine.

La synagogue a été découverte par hasard lors de travaux de terrassement pour une route en 1959. Au fil des ans, les mosaïques de la synagogue ont été endommagées. Et, en 2006, elles ont été transférées pour restauration dans les laboratoires de préservation du musée Rockefeller à Jérusalem. En 2009, le pavement a été remis en place, protégé par une tonnelle en bois.

Les mosaïques sont vraiment magnifiques. Une vigne, des animaux, éléphant, girafe, des coupes de grenadesAu bas de la mosaïque un paon et au sommet, une menorah à sept branches, deux lions, symbole de la tribu de Judah, ainsi que deux palmiers, un shofar, un loulav, un etrog. Un inscription en araméen mentionne le nom des trois donateurs de la mosaïque et bénit toute la communauté.

 

La mosaïque de la synagogue de Maon ressemble beaucoup à celle découverte dans les vestiges d’une église à Khirbet Shalal qui se trouve non loin dans le parc national Eshkol. Pendant la Première Guerre mondiale, en 1917, des soldats australiens stationnés à proximité ont découvert la mosaïque. Certains des motifs sont presque identiques à ceux de la synagogue, un paon, un oiseau dans une cage, une amphore, des corbeilles de fruits. Mais aucun symbole juif,  une dédicace à un certain Georges et une inscription qui date de l’an 561 de notre ère. La mosaïque a été expédiée en Australie et se trouve dans l’Australian War Memorial à Canberra.

La ressemblance entre les motifs des deux mosaïques, celle de la synagogue et celle de l’église, pourrait indiquer que le même artiste a composé les deux mosaïques, celles de la synagogue et celles de l’église.

L’accès est libre.  

 

     
Share