Israël et le monde au temps du Coronavirus – vendredi 20 mars 2020

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A 14 heures,  il y avait en Israël 705 personnes touchées par le coronavirus, en France, 10 891, en Belgique,  1795, dans le monde 245, 484 d’après la carte de l’université John Hopkins.

Je n’ai pas eu le coeur d’écrire toute cette semaine, occupée à essayer d’adapter le Palais des Thés à la nouvelle situation, à tenter de comprendre ce qui nous arrivait, l’ampleur de la crise. Je vous épargnerai les détails puisque nous, l’humanité,  sommes maintenant tous logés à la même enseigne. Mais Shabbat venant, je me dis qu’il était essentiel pour moi de maintenir le lien avec vous. Maintenir le lien malgré la distance. Cette notion de distance est aussi à réévaluer, le nombre de kilomètres séparant deux personnes qui s’aiment n’a plus aucune importance car je me sens maintenant aussi loin de mes amis et de ma famille à l’étranger que de mes enfants qui habitent à deux pas de chez moi mais que je ne peux plus voir. Loin parce que je ne peux plus les embrasser et les prendre dans mes bras. Loin de mon merveilleux petit-fils Leo. Je bénis la technologie qui nous permet de nous voir à défaut de nous toucher.

Mais aussi très prés parce que nos liens familiaux n’ont jamais été aussi forts, parce que je n’ai jamais autant apprécié mes amis, les vrais, les très proches, ceux à qui on n’a plus parlé depuis des lustres, ceux qu’on a perdu de vue, les virtuels des réseaux sociaux, et les nouveaux à qui on demande d’être amis parce qu’on a aimé un texte ou une photo.

Ce que nous allons faire dans notre famille ce soir pour Shabbat, c’est un Kiddoush par Zoom.  Si vous ne connaissez pas encore c’est une application qui permet de faire des video-conférences avec jusqu’à 15 participants. Nous avons fixé une heure. Nous allons nous faire beaux et nous allons faire la prière et chanter ensemble. Je sais, vous allez me dire, c’est pas très casher tout ça mais même le Grand Rabbin d’Israël nous engage à laisser notre téléphone allumé ce Shabbat, au cas où nous allons être contactés parce que nous avons été à proximité d’une personne malade.

L’astronaute Jessica Meir @astro_jessica est passée au-dessus de Tel Aviv. Elle écrit : En regardant la ville où mon père a grandi, je pense à l’une de ses expressions favorites, “cela aussi passera”. Des paroles justes à ne pas oublier, dans les bons comme les mauvais moments.”

Sans doute, cela passera mais nous ne serons plus les mêmes, et le monde tel que nous le connaissons aura aussi beaucoup changé.

Shabbat Shalom à vous tous, à Venise,  à Singapour, à Casablanca, à New York, à Woodstock, à Londres, à Zurich, à Genève, à Bruxelles, à Paris, à Grenoble, à Marseille, à Aix-en Provence, à Reout, à Ashdod, à Ein Shemer, à Bat-Yam, à Herzliya, à Ramat Gan, à Tel Aviv, à Jérusalem…Enfin partout…Et aussi à Jessica Meir…

 

  • Un texte magnifique d’Ariele Butaux qui vit à Venise

Je vous écris d’une ville coupée du monde. Nous vivons ici dans une parfaite solitude qui n’est pas le vide. Nous…

Posted by Arièle Butaux on Tuesday, March 17, 2020

Shabbat Shalom

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