Le Giro à Jérusalem

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Dans le cadre du Billet de l’Invité, j’ai le plaisir d’accueillir Jacquot Grunewald  qui partage avec nous ses réflexions sur le Giro d’Italia :

La roue tourne.
Apprendre en ces temps où… (chacun complètera) que Gino Bartali s’est vu attribuer la nationalité israélienne à titre posthume pour avoir, sans en avoir rien dit, sauvé de nombreux Juifs des griffes nazies, ça m’a tout retourné.

Que le Giro soit parti de Jérusalem est un juste hommage rendu à ce champion de pudeur et de discrétion. Et dans cette catégorie-là, les coureurs ne sont pas foule.

Le Giro à Jérusalem c’est l’occasion d’évoquer les rapports entre le vélo et Sion. Parce que, si… on n’y prêtait garde on oublierait que c’est en 1862 qu’un Français – qui s’appelait Lallement – a eu l’intelligence d’adapter des pédales au vélocipède.

Et que c’est en 1862, que Moses Hess qui était Allemand, exhortait les Juifs à l’alya dans l’élan nationaliste de ces temps, pour créer en terre ancestrale une société juste, fidèle à la Tora et au message des prophètes. Son livre, il l’a intitulé « Rome et Jérusalem ». Rome d’abord. Hess était lui-même un peu prophète : Ce sera pour l’an prochain, le « Girosalem » au départ de Rome. Mais si. Le Talmud ne dit-il pas que le Messie est installé aux portes de Rome où il soigne ses blessures ? Ce sera l’occasion de les couvrir d’un maillot, de troquer l’âne contre un vélo.

Vous vous rendez compte, le Roi-Messie faire son entrée à Jérusalem sur une petite reine ? Et avec le Messie tout devient possible. Même que le Tour de France suive l’itinéraire de Paris à Jérusalem.

©Jacquot Grunewald

 

     
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