Pas envie de fêter le nouvel an

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Je m’étais dit que pour la nouvelle année, j’écrirais quelque chose de ludique, que je vous parlerais de ma plage préférée même l’hiver, d’une merveilleuse mosaïque dans un coin caché, ou que je détaillerais l’un des événements prévus pour les cent ans de Tel Aviv en 2009.

J’avais aussi pensé développer le fait qu’en Israël le Nouvel an n’est pas vraiment célébré, pas de rues décorées, pas d’excitation particulière si ce n’est quelques restaurants, boites de nuit ou amis qui saisissent cette occasion pour faire la fête.

Je voulais aussi expliquer qu’en Israël, on utilise deux calendriers, le calendrier grégorien comme l’ensemble du monde occidental et le calendrier hébraïque. La date hébraïque d’aujourd’hui est le 4 Teveth 5769,

ד בטבת תשס”ט

Nous  sommes passés de l’année 5768 à 5769  lors de Rosh Hashana, le 1er Tichri qui tombait le 30 septembre 2008.

Mais je n’ai pas vraiment envie de tout ça. J’ai plutôt envie de parler des plus de  850 000 personnes du sud d’Israël qui sont dans les abris.

J’ai envie d’écrire sur Beer Sheva, la capitale du Néguev, qui n’a pas été bombardée depuis la guerre d’Indépendance de 1948 et où une roquette de type Grad a touché une classe aujourd’hui. Heureusement, les enfants de Beer Sheva, d’Askelon, d’Ashdod, par mesure de sécurité,  n’avaient pas le droit d’aller à l’école aujourd’hui bien qu’il n’y ait pas de vacances pour la Nouvelle année en Israël.

J’ai envie de vous dire qu’en moyenne aujourd’hui une roquette est tombée sur Israël toutes les dix minutes.

J’ai envie de vous parler de mon angoisse diffuse.

Pas envie de fêter le nouvel an.

     
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